Si plus de 14 millions de doses du vaccin contre la COVID-19 ont été administrées en Colombie-Britannique, un rapport du Bureau du vérificateur général révèle que la province a eu du mal à recueillir les données des groupes les plus à risques.
Des lacunes ont été relevées dans la collecte de données concernant la vaccination des travailleurs de la santé ainsi que des résidents et du personnel des centres de soins de longue durée.
Le rapport (en anglais) couvre la période de décembre 2020 à février 2022. Il conclut que le ministère de la Santé a pu surveiller de manière cohérente les taux de vaccination du grand public, mais a eu du mal à suivre l’évolution de l’administration du vaccin contre la COVID-19 au sein de ces groupes de personnes.
Notre vérification a confirmé que le ministère disposait des informations nécessaires pour surveiller les taux de vaccination pour la COVID-19, avec quelques exceptions pour les groupes à haut risque, précise le vérificateur général, Michael Pickup.
Aucun registre centralisé
Selon le rapport, il n’existe pas de registre centralisé des personnes qui vivent et travaillent dans les quelque 500 établissements de soins de longue durée et d’aide à la vie autonome en Colombie-Britannique.
En l’absence d’une base de données centrale, la province surveillait les taux de vaccination dans les établissements de soins de longue durée et d’aide à la vie autonome en utilisant les taux de vaccination généraux et les estimations de population de ces établissements dans chaque autorité sanitaire.
De plus, dans certains cas, la collecte de données a dû être effectuée manuellement et a pu mener à des inexactitudes.
Des lacunes entre février et octobre 2021
Le Bureau du vérificateur général dit avoir constaté des lacunes entre février et octobre 2021, lorsque davantage d’employés du secteur de la santé sont devenus admissibles à la vaccination et que la province n’a pas ajusté ses estimations démographiques pour tenir compte de ces nouveaux admissibles.
Il affirme cependant que le ministère de la Santé a partagé l’information de manière efficace, avec les décideurs, malgré les difficultés de collecte des données.
Le ministère de la Santé nous a indiqué qu’il n’avait pas l’autorité d’accéder aux données jusqu’à l’obligation de vaccination, indique Michael Pickup. Depuis, [le ministère] a les outils pour surveiller le taux de vaccination chez les travailleurs de la santé.
Deux recommandations
Le Bureau du vérificateur général a formulé deux recommandations au gouvernement.
La première est que le ministère de la Santé ait accès à un registre à jour des résidents et du personnel des établissements publics et privés à l’avenir.
La deuxième est que le ministère ait accès à un registre à jour des employés du secteur de la santé travaillant dans les autorités sanitaires afin de répondre aux besoins futurs en matière de santé publique.
Le ministère de la Santé a accepté les deux recommandations. Il a indiqué qu’il entamerait cette année des consultations avec les autorités sanitaires et les exploitants d’établissements pour personnes âgées.