Forex s’est placé sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers.
La procédure a été déposée en Cour supérieure, qui a émis une ordonnance initiale protégeant l’entreprise forestière de ses créanciers, le 7 février. Le dossier est entre les mains de la firme Price Waterhouse Cooper, qui agit comme contrôleur financier.
Forex possède une usine de panneaux à lamelles orientées de type OSB qui emploie 145 personnes à Amos. Les employés ont été informés de la situation mercredi dernier.
De ces incertitudes découlent une baisse de revenus et, évidemment, un besoin de liquidités additionnelles. Ça vient aussi du fait qu’on a eu des bonnes années en 2021 et au début de 2022 et on a fait des investissements dans un projet d’usine OSB à Wawa. Donc, il y a beaucoup de liquidités qui sont aussi allées là, explique-t-il. Ce projet-là était pour la croissance de Forex, mais ça affecte beaucoup les liquidités de l’entreprise.»
Tout est sur la table
Le porte-parole de Forex assure que les opérations se poursuivent comme à l’habitude au sein de Forex et ses filiales, dont l’usine d’Amos. La procédure vise à permettre à l’entreprise de redresser ses finances et restructurer sa dette. Tout est sur la table quant à la suite des choses, incluant la vente de certaines ou de toutes ses installations.
L’objectif est de continuer à opérer l’usine comme elle opérait, de continuer à payer nos employés et de couvrir les avantages sociaux. C’est pour permettre justement à l’entreprise de se restructurer, de s’assurer de trouver des partenaires, des investisseurs ou, on en a aussi parlé aux employés, ça pourrait potentiellement être la vente de l’entreprise. Mais la valeur de l’entreprise est vraiment reliée à la continuité des opérations», mentionne Éric Bergeron.
Forex fait travailler plus de 375 personnes dans six usines situées à Amos, Ferme-Neuve et Mont-Laurier. L’usine de Wawa n’est pas en opération.
Une situation inquiétante
Cette situation n’a rien de rassurant pour le maire d’Amos, Sébastien D’Astous, qui dit suivre le dossier de près.
C’est sûr que c’est inquiétant. C’est une usine extrêmement importante pour notre économie, souligne-t-il. C’est beaucoup de travailleurs, il y a beaucoup de commerce qui se fait autour de l’usine. C’est important pour la filière bois qu’on a établie au fil des années au niveau de la région. C’est inquiétant et on va faire le suivi. Il faut comprendre que plusieurs usines sont impliquées. Il faut faire ressortir que l’usine est importante pour le paysage amossois et qu’il faut qu’elle continue d’opérer», raconte M. D’Astous.
Acquisition en 2015
Forex avait fait l’acquisition de l’ancienne usine Temlam d’Amos en 2015, avec l’objectif d’y relancer la production de placage de bois lamellé (LVL) et d’y construire une usine de panneaux OSB. Cette dernière a commencé ses opérations en 2018. Forex a renoncé l’été dernier à la relance de l’usine de placage de bois lamellé, qui était à l’arrêt depuis quelques années.