Une étudiante à la recherche d’un logement lance un cri du cœur sur Facebook

Une étudiante de Sept-Îles qui peine à se trouver un logement a lancé un cri du cœur sur les réseaux sociaux cette fin de semaine. Shanna Maltais soutient que la plupart des logements disponibles à Sept-Îles sont destinés aux travailleurs des grandes industries.

L’étudiante à temps plein à l’université, qui cumule trois emplois à temps partiel, a publié son témoignage sur Facebook dimanche qui suscité plusieurs réactions.

Au moment de publier ce texte, sa publication a été partagée plus de 325 fois.

Je suis revenue en région il y a deux ans pour être proche de ma famille et parce que j’avais des opportunités intéressantes de travail, mais là mes besoins évoluent et j’essaie de me trouver un autre logement. En ce moment, avec l’offre actuelle c’est très difficile», confie-t-elle.

Dans sa publication, Shanna Maltais déplore entre autres le prix exorbitant des quelques logements à louer dans le secteur.

Le prix du loyer moyen a augmenté de 5,6 % entre octobre 2021 et octobre 2022 au Québec. Selon la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), le prix moyen d’un logement à Sept-Îles a augmenté de 29 $ en un an pour atteindre 721 $ par mois.

Les prix ne correspondent pas à une personne qui travaille au salaire minimum ou qui est aux études. L’un des gros problèmes est que les logements qui ont l’air beaux et qui ont l’air abordables sont souvent loués à la semaine aux travailleurs de l’extérieur», souligne Shanna Maltais.

Un logement, une denrée rare

Le vice-président de l’Association des propriétaires immobiliers de Sept-Îles et Port-Cartier, Christoph Boucar Diouf, admet avoir été touché par le témoignage de Shanna Maltais.

Oui, je suis propriétaire, mais j’ai aussi été locataire. Elle a raison, c’est très compliqué de se trouver un logement en ce moment», confirme-t-il.

Selon les statistiques de la SCHL, le taux d’inoccupation en 2022 à Sept-Îles est de 1,4 %, soit une baisse de logements disponibles par rapport à 2021.

Parfois, les logements n’ont même pas le temps d’être affichés sur Internet que tout le monde saute dessus à cause des grands besoins. Moi, je ne peux pas juger de la situation financière de tout le monde, mais pour les étudiants, si tu ne vis pas chez tes parents, tu n’as pas vraiment d’endroit où te loger», partage Shanna Maltais.

Selon Christoph Boucar Diouf, la solution ne repose pas sur les épaules des propriétaires. Selon lui, l’heure est plutôt à la construction. Il faudrait faire comme à Montréal et Drummondville, c’est-à-dire construire des immeubles de 30 à 40 logements ici. On est capable, il faut juste que le gouvernement nous aide», déclare-t-il.

Ce dernier affirme que pour régler le problème la mairie, la MRC de Sept-Rivières et les grandes industries doivent s’unir.

Avec les informations de Laurence Vachon

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