Un enfant de 11 ans aurait été agressé à coups de bâton de hockey à Saint-Élie

Des adolescents auraient agressé un jeune garçon de 11 ans dans le secteur de Saint-Élie, vendredi, à Sherbrooke. Selon la famille du jeune garçon, les adolescents l’ont frappé avec des bâtons de hockey.

Le garçon se trouvait sur la rue Boisvert pour se rendre à sa demeure pour l’heure du dîner, lorsqu’il a été interpellé par des jeunes qui revenaient de la patinoire du parc Ma Villa.

Ils ont pris le bout du manche du bâton de hockey et ils se sont mis à le frapper derrière les mollets et derrière les genoux, jusqu’à tant qu’il tombe à genoux», raconte Isabelle Gadbois, la mère du jeune garçon.

La mère assure toutefois que le jeune s’en sort sans séquelles physiques graves apparentes. Celui-ci demeure tout de même perturbé par les événements et refuse de retourner à l’école à pied.

Son école lui apportera du soutien. Le jeune garçon pourra notamment fréquenter le service de garde du midi.

Le jeune garçon a déposé une déclaration auprès de la police qui s’est rendue à son domicile quelques heures après l’incident. Isabelle Gadbois demande aussi l’aide du public pour retrouver les protagonistes.

Montée de violence depuis la pandémie

La conseillère municipale Christelle Lefèvre a été appelée vendredi après-midi par la mère de la victime, qui était fortement ébranlée. L’élue admet que ce type d’événement n’est pas isolé et que les secteurs du parc Ma Villa et du Plateau connaissent une montée de violence depuis la pandémie.

Ça fait 20 ans que je vis ici, et cela a toujours été un coin tranquille qui n’était pas reconnu pour sa délinquance», souligne la conseillère. Mais pendant la pandémie, on a vu une recrudescence des incidents. Au début, c’était assez anodin, comme un jeune qui sonne à la porte et s’enfuit en courant. Ensuite, [ils] rentraient dans la maison […]. Puis dans les voitures. Il y a eu des vols, du vandalisme, de la casse,» relate-t-elle.

Des actions ont déjà été prises

Christelle Lefèvre a déjà consulté la santé publique en 2021 pour indiquer que les jeunes vivaient assez mal la pandémie et que cela entraînait des problèmes importants. La Maison des jeunes a aussi fermé, les jeunes s’ennuyaient un petit peu», ajoute-t-elle.

La conseillère explique que plusieurs intervenants ont été réunis pour faire un comité de vigie, tels que les responsables des parcs et de la Maison des jeunes, la police communautaire, des citoyens, des travailleurs de la rue, ainsi que la santé publique.

Tout ce monde-là se parle beaucoup plus qu’avant. L’information se partage et ils peuvent mieux intervenir. Ce n’est pas toujours coercitif et on a vu une diminution des incidents, même s’il y en a encore,» mentionne-t-elle.

Les témoins peuvent contacter la police

Le comité de vigie a invité la population à contacter la police dès qu’ils sont témoins d’événements violents dans leur quartier, soutient le responsable de la coordination intersectorielle en itinérance au Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l’Estrie-CHUS, Charles Coulombe.

Une solution qui a porté fruit, selon lui. Ce qui a été constaté, c’est une amélioration de la situation. Une diminution des tensions, une diminution des délits, plus de mobilisation des jeunes aussi,» met-il de l’avant.

Le responsable affirme que le comité de vigie devrait se rencontrer à nouveau à la suite de cette agression survenue vendredi.

Pour la conseillère Christelle Lefèvre, une agression comme celle subie par le jeune garçon démontre qu’il ne faut pas lâcher, il faut continuer. Ce n’est pas vrai qu’on va accepter une telle violence dans nos quartiers.»

Avec les informations de Thomas Deshaies

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